samedi 11 décembre 2010

Manu au Fesman

La sommité de la musique africaine, Manu DIBANGO a rehaussé de son image la cérémonie d’ouverture du festival mondial des arts nègres (fesman). L’homme toujours égal à lui-même a accordé une interview au DBB.

Que ressentez-vous d’être au Sénégal  pour le Fesman ?
Un sentiment de joie et de fierté parce que le festival a pu se tenir, de l’Afrique  l’on retient que le coté négatif mais ce soir tout le monde se rend compte de la force de la culture, le côté  positif  de ce que peut être l’Afrique quand il y’a de la volonté. La culture peut être un élément majeur  à l’avancée de l’Afrique. On peut s’amuser, on peut danser, mais ce serait mieux d’utiliser la culture comme moyen de  réflexion pour un lendemain meilleur.
Le premier festival a eu lieu en 1966, le second en  1977, et aujourd’hui nous sommes au troisième ne pensez-vous pas que trop de temps se sont écoulés entre les différents festivals ?
Ce n’est pas du tout facile, car tous les présidents n’ont pas les mêmes idées aux mêmes moments. Bien entendu ce serait bien d’avoir ce genre de choses tous les deux ou trois ans,  mais les charges sont  lourdes  supportées, très très lourdes. L’essentiel est que il y’a un troisième au début du deuxième cinquantenaire, et on s’en réjouit.
Quels souvenirs avez-vous du deuxième Fesman auquel vous avez assisté ?
C’était à Lagos,  j’étais jeune avec  des ténors de la musiques africaines, notamment Fela Kuti qui a disparu et il aurait été heureux d’être  là ce soir. Je suis l’un des survivants de cette époque et je représente cette génération qui n’est pas là aujourd’hui .Mais la vie continue et vous êtes là pour assurer la relève.
Quel est votre appel à l’endroit de  la jeunesse Africaine ?
L’appel c’est vous, (rires…) les gens qui sont nés longtemps après la colonisation, bien longtemps après les indépendances  et qui ont tout à bâtir à partir du deuxième cinquantenaire de l’Afrique. Vous êtes le futur, la futur organisation, la futur vision de l’Afrique. Quand je vous regarde je me dis que c’est à vous de continuer cette affaire. (Rires)
                                                                                        Fidèle GUINDOU