C’est quoi le Fesman?
Jeudi 16/12/2010 | Posté par Fidèle GUINDOU
Le Dakar Bondy Blog a recueilli des réactions de quelques personnalités de la scène culturelle et universitaire sur le Fesman.
GBADIE Djédjé Eric, chorégraphe ivoirien, assistant de Georges MOMBOYC’est une bonne chose et c’est la bienvenue pour nous les danseurs africains et du monde entier. Il a existé autrefois et j’espère que ça sera permanent. Je soutiens ce festival de tout mon cœur pour le rassemblement et la cohésion qu’il apporte aux peuples. La chorégraphie de cette cérémonie d’ouverture est composée par des danseurs de divers pays, Sénégal, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire. C’est un exemple palpable de communion. Pour moi, c’est à travers la culture et la danse en particulier que nous pouvons nous imposer. Il suffit d’aimer ce que l’on fait. C’est mon mot à l’endroit de toute la jeunesse africaine.
Je remercie le bon Dieu, enfin le festival est là, après plusieurs reports. Ce qui me fait plaisir, c’est que toute la diaspora est présente, les journalistes sont là, aussi tous les africains sont venus. Le festival débute bien. J’ai participé au premier festival de 1966 et j’étais parmi les batteurs qui ont composé la musique du festival. Mon mot pour la jeunesse africaine est qu’elle se donne la main en s’entraidant, en s’aimant véritablement et s’unissant; surtout en évitant les pratiques qui peuvent nous diviser. Il faut aussi qu’ils suivent l’éducation de leurs parents pour une meilleur Afrique.
Nous ne sommes qu’au début du festival et ça commence bien. En ce qui me concerne, mes deux premières plus grosses stars, Wiclief Jean d’Haîti et Diam’s de la France sont là et ont fait des shows magnifiques. Je pense c’est parti pour un bon moment de retrouvailles.
C’est un sentiment de satisfaction, ce n’était pas évident. Le président de la république et son équipe a tenu à rassembler l’intelligence noire mondiale à Dakar en communion : communion artistique mais aussi communion intellectuelle. Pour baliser le futur, ces rencontres sont d’une importance fondamentale pour que le jeune africain sache d’où il vient et être conscient pour se bâtir lui-même et aussi qu’il peut contribuer à bâtir le futur de l’Afrique. Il nous appartient d’armer les générations à venir. Je suis très heureux de ce qui se passe, ce n’est pas facile mais c’est ça le chemin, comme le disait le philosophe « c’est le difficile qui est de chemin ». Je crois aujourd’hui que la jeunesse doit en profiter largement et nous devons inventer les voies pour qu’au-delà des talents individuels nous ayons une dynamique collective qui porte l’Afrique et je crois que l’une des perspectives doit être les états unis d’Afrique; parce que dès lors qu’on lève les frontières on a toutes les compétences pour avancer en y enrôlant la diaspora.