mardi 21 décembre 2010


C’est quoi le Fesman?

Jeudi 16/12/2010 | Posté par Fidèle GUINDOU
Le Dakar Bondy Blog a recueilli des réactions de quelques personnalités de la scène culturelle et universitaire sur le Fesman.
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GBADIE Djédjé Eric, chorégraphe ivoirien, assistant de  Georges MOMBOY
C’est une bonne chose et c’est la bienvenue pour nous les danseurs africains et du monde entier. Il a existé autrefois et j’espère que ça sera permanent. Je soutiens ce festival de tout mon cœur pour le rassemblement et la cohésion qu’il apporte aux peuples. La chorégraphie de cette cérémonie d’ouverture est composée par des danseurs de divers  pays,  Sénégal, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire. C’est un exemple palpable de communion. Pour moi, c’est à travers la  et la danse en particulier que nous pouvons nous imposer. Il suffit d’aimer ce que l’on fait. C’est mon mot à l’endroit de toute la jeunesse africaine.
Doudou Rose N’Diaye, musicien percussionniste
Je remercie le bon Dieu, enfin le festival est là, après plusieurs reports. Ce qui me fait plaisir, c’est que toute la  est présente, les journalistes sont là, aussi tous les africains sont venus. Le festival débute bien. J’ai participé au premier festival de 1966 et j’étais parmi les batteurs qui ont composé la musique du festival. Mon mot pour la jeunesse africaine est qu’elle se donne la main en s’entraidant, en s’aimant véritablement et s’unissant;  surtout en évitant les pratiques qui peuvent nous diviser. Il faut aussi qu’ils suivent l’éducation de leurs parents pour une meilleur Afrique.
Didier Awadi, artiste musicien
Nous ne sommes qu’au début du festival et ça commence bien. En ce qui me concerne, mes deux premières plus grosses stars, Wiclief Jean d’Haîti et Diam’s de la France sont là et ont fait des shows  magnifiques. Je pense c’est parti pour un bon moment de retrouvailles.
Abdul Salam SALL, ancien recteur de l’université Cheikh  Anta DIOP de Dakar
C’est un sentiment de satisfaction, ce n’était pas évident. Le président de la république et son équipe a tenu à rassembler l’intelligence noire mondiale à Dakar en communion : communion artistique mais aussi communion intellectuelle. Pour baliser le futur, ces rencontres sont d’une importance fondamentale pour que le jeune africain sache d’où il vient et être conscient pour se bâtir lui-même et aussi qu’il peut contribuer à bâtir le futur de l’Afrique. Il nous appartient d’armer les générations à venir. Je suis très heureux de ce qui se passe, ce n’est pas facile mais c’est ça le chemin, comme le disait le philosophe « c’est le difficile qui est de chemin ». Je crois aujourd’hui que la jeunesse doit en profiter largement et nous devons inventer les voies pour qu’au-delà des talents individuels nous ayons une dynamique collective qui porte l’Afrique et je crois que l’une des perspectives doit être les états unis d’Afrique; parce que dès lors qu’on lève les frontières on a toutes les compétences pour avancer en y enrôlant la .

Empreinte des noirs dans la science et la technologie


L’apport des peuples noirs à la science et la technologie, est le thème qui a été retenu pour le 4ème jour du forum au Méridien Président.

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 L’Afrique est le berceau du monde. Selon Cheikh Anta DIOP dans son ouvrage Unité Culturelle de l’Afrique  Noire, les habitants de la vallée du Nil formant l’une des civilisations les plus brillantes de l’histoire de l’humanité ont créé les religions, l’art mais aussi des sciences exactes (physique, mathématiques, mécanique, astronomie, calendrier ….) à une époque où le reste de la terre (Asie, Europe, Grèce  et Rome) était plongée dans la barbarie.
S’appuyant sur cette réalité, les conférenciers, tour à tour ont vanté le mérite du peuple noir d’avoir été à la base des sciences et technologies. Ils ont aussi tous reconnu qu'aujourd’hui, la situation que vit le peuple noir est loin de refléter ce passé glorieux. Pour ce faire, le docteur BERTLEY, vice-président de Franklin Institute, dans sa démarche, a interpelé les  africains à partir de réalités culturelles et de leur histoire commune  pour construire une nation africaine en s’appuyant sur l’histoire. D’autres l’ont fait avant notre génération, comme Cheikh Anta DIOP, Marcus GARVEY et autres. Cette Afrique ne peut se hisser à la table des grands qu’en ayant pour base sa jeunesse nombreuse et en les stimulant à la recherche scientifique, leur montrer que le sport et la danse ne sont pas les seuls moyens de faire sortir le continent de sa pauvreté.
L’Afrique doit opter pour une politique de développement en sciences et techniques, en octroyant aux scientifiques des budgets conséquents pour les encourager; mais aussi par la création de  plus d’universités dotées de technologies de pointe pour les recherches, tout en  dégageant les perspectives de recherches. Les africains doivent être sur tous les fronts là où l’on parle d’excellence.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le continent est confronté à de nombreux  problèmes : le manque de vision à long terme des politiques, la faiblesse et l’instabilité en matière énergétique, le poids de l’histoire des cinq derniers siècles mais aussi le manque de moyens des Etats.
Pour Cornélius AIDAM, ancien Ministre togolais de la communication de la  et de la formation civique, il y a des domaines où les états africains peuvent s’unir pour agir sans que leur souveraineté n’en souffre aucunement. Le domaine de la science et de la technologie en est un et il faut se mettre ensemble pour financer les recherches et créer des pôles d’excellence pour en faire profiter les jeunes du continent.
Ce forum ne doit pas être seulement un endroit d’échange verbal mais il faut qu’au sortir d’ici , nous dégageons des conclusions et perspectives concrètes pour redorer le blason de notre chère Afrique, lance  le professeur  Iba Der Thiam.
IL a vu la participation d’éminents chercheurs africains installés en Afrique mais aussi dans la .